OCEAN STATE REPORT 2 SUMMARY MAINTENANT DISPONIBLE EN VERSION FRANCAISE

Le Copernicus Marine Service, mis en œuvre par Mercator Ocean International pour le programme européen Copernicus, a publié en 2018 la deuxième édition de l’Ocean State Report (OSR), une analyse complète sur les 25 dernières années de l’état actuel de l’Océan. Un résumé de l’OSR 2  vient d’en être également publié et est désormais disponible en français ! Ce résumé met en valeur les principales constatations de l’OSR accompagnées de contenus scientifiques, destinés à toucher un plus large public, mais aussi à livrer des informations essentielles aux décideurs politiques.

L’OSR est un rapport périodique complet sur l’état de l’océan global et des mers européennes. Il est destiné à servir de document de référence pour l’Union Européenne, la Communauté Scientifique Internationale, les entreprises, mais aussi le grand public. Il s’appuie sur des analyses d’experts et fournit une vision 4D (systèmes de réanalyse), vue du dessus (grâce aux données satellites) et au sein des masses d’eau (grâce aux mesures in situ), de l’océan bleu (hydrographie, courants), de l’océan blanc (glace de mer) et de l’océan vert (chlorophylle par exemple).

La première édition de l’Ocean State Report, sortie en 2017, a été récompensée de la Médaille Denny par IMarEST, l’Institut de Science et Technologie du Génie Maritime, une récompense annuelle destinée au rapport le plus méritant publié dans le Journal de l’Océanographie Opérationnelle (JOO).

La deuxième édition de l’OSR de Mercator Ocean International, publiée en 2018, fournit des informations essentielles sur les variations naturelles et les changements de l’Océan, avec un focus sur ce qui s’y passe durant l’année 2016.

LIRE LA SYNTHESE :

Les points clés de l’OSR 2

OCEAN BLEU

  • Au cours de ces 25 dernières années, la température de l’océan global et des mers européennes a augmenté, le niveau de la mer s’est élevé et on constate un nombre record d’évènements météorologiques extrêmes.
  • Le niveau de la mer à l’échelle globale s’élève de 3,3 millimètres par an.
  • Entre 30 et 40% de l’élévation du niveau de la mer observée aujourd’hui est attribuée à l’élévation thermostérique (dilatation thermique de l’eau de mer due au réchauffement de l’eau).
  • Le niveau de la mer des mers européennes augmente de 2,5 à 4 millimètres par an.
  • Le contenu thermique océanique (chaleur stockée dans l’Océan) a augmenté de 8 watts par mètre carré. Environ 93% de l’excès de chaleur créé par l’Homme est absorbé par l’Océan.
  • La cellule méridienne de retournement (MOC en anglais pour Meridional Overturning Circulation) est comme un tapis roulant de courants océaniques. La MOC Atlantique (AMOC) a montré une variabilité considérable sur la période 1993-2016. Son intensité s’est affaiblie depuis 2005 environ, ce qui est causé par une variation sur le long terme plutôt que par une tendance continue.
  • Au cours des 25 dernières années, le Gulf Stream s’est ralenti.

 

OCEAN BLANC

  • Au cours de ces 25 dernières années, la glace de mer globale a fondu à un rythme bien plus rapide que celui observé depuis nos premiers enregistrements dans les années 1980, et, en 2016 nous avons constaté un triste record du minimum d’étendue de glace de mer au niveau des deux pôles.
  • Dans la zone arctique, l’étendue de glace de mer a diminué à un rythme de 6.2% par décennie, pendant que son volume s’est atténué de 15,4% par décennie.

OCEAN VERT

  • Pendant les années 1990, l’absorption de carbone dans l’océan global était relativement stable. Alors qu’une forte augmentation de l’absorption de carbone par l’Océan a été constatée depuis le début des années 2000. Cela contribue à l’acidification progressive de l’eau de mer.
  • Au cours des deux dernières décennies, la concentration de chlorophylle-a, pigment produit par des plantes vertes comme le phytoplancton, essentielle à l’absorption du CO2 atmosphérique, a augmenté dans les hautes latitudes et dans les mers européennes (à l’exception de la Mer Noire), alors qu’elle a diminué dans les régions tropicales.
  • La désoxygénation dans les mers européennes est constatée et détaillée dans l’OSR pour la Mer Noire, qui subit une baisse significative de sa quantité en oxygène dissous au cours des 60 dernières années.

 

A propos de l’Ocean State Report 2

l’Ocean State Report de Mercator Ocean International est rédigé par plus de 100 experts scientifiques provenant de plus de 30 établissements européens, et est examiné par des experts externes du Journal de l’Océanographie Opérationnelle. L’objectif est de fournir chaque année, des informations de pointe complètes sur l’état des océans et des mers européennes. Ce document parcourt une vaste liste de variables océaniques permettant une analyse complète et précise.

L’OSR attache une importance toute particulière au suivi des mers européennes car il sert de document de référence dans le suivi des activités de l’Union Européenne : sont concernés les décideurs politiques, les agences environnementales, les Conventions des Mers Régionales et autres autorités.

L’OSR a également pour objectif de fournir des informations vitales dans les rapports d’activité des organisations internationales et des directives environnementales comme l’IPCC, le programme développement durable proposé par les Nation Unies et l’OCDE.

Les Variables Essentielles Océaniques (EOV) sont un groupe de variables indispensables pour comprendre et diagnostiquer la « santé » de l’Océan et les changements dans l’environnement marin liés au réchauffement climatique. Exemple : Niveau de la mer, étendue de glace de mer…

En plus des onze Variables Essentielles Océaniques analysées, la seconde édition de l’Ocean State Report a ajouté quatre nouvelles variables : La salinité de surface, les nutriments, le dioxyde de carbone échangé entre l’air et la mer et les vents de surface. Le contrôle de ces Variables Essentielles Océaniques et climatiques, présenté par le Système d’Observation Globale des Océans (GOOS), est indispensable au travail effectué par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la Commission Intergouvernementale sur le Changement Climatique (IPCC), et de nombreuses industries et services du secteur maritime. Dans les années à venir, de nouvelles variables vont être ajoutées suivant l’évolution de notre compréhension des océans, de nos besoins et de la technologie.

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